Agroforesteries en Provence
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6 years ago by edjean
CAPTE et DAO : il fait toujours plus bio chez Giono

C’est un désir commun, une envie de changer le monde à leur échelle, qui réunit ici
des femmes et des hommes qui auraient pu ne jamais se rencontrer, et pourtant
entreprennent ensemble un projet qu’ils souhaitent exemplaire et pérenne.
D’une part, une marque de biscuits bio, DAO, créée il y a une dizaine d’années à
Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence et dont le nom, concept
fondamental du taoïsme, signifie le « chemin », la « voie ». Outre une usine écoconstruite
avec toit végétalisé, des emballages éco-conçus, une production 100%
bio et le développement d’un réseau local d’approvisionnement en farines, et des
produits équitables vendus en grande partie dans des magasins spécialisés,
l’entreprise Lou Bio voulait depuis un certain temps « voir plus loin » que son lieu de
production et la qualité de ses produits.
Cela passe aujourd’hui, on le sait, par des démarches de « contribution carbone
volontaire » un engagement pour le climat qui s’appuie sur les propres chaînes de
production tout en les dépassant. L’agroforesterie est un de ces « outils », qui est au
coeur de la démarche de CAPTE, organisation labellisée ESUS (Entreprise solidaire
d’utilité sociale) initiée par deux jeunes Marseillais voici déjà plus de 3 ans, et qui
mène différents chantiers de plantation et projets éducatifs de front, principalement
en Tunisie et en Colombie, en multipliant les partenariats et coopérations.
Un désir commun, une vision d’avenir scellée par un symbole fort : Jean Giono,
l’auteur de « L’homme qui plantait des arbres », et sa ferme, La Margotte, à
Forcalquier. Exploitation en agriculture bio de longue date, Là, sur plusieurs parcelles,
l’union des biscuits DAO et de CAPTE va entraîner la plantation d’environ 500 arbres,
sot dans un premier temps une quinzaine d’essences différentes : truffiers, chênes
blancs, verts ou chevelus, noisetiers, charmes, érables, mûriers, tilleuls mais aussi des
pommiers de variétés locales et anciennes, des cerisiers, grenadiers, noisetiers ou
argousiers, entre autres.
L’objectif : contribuer à limiter l’érosion des sols, favoriser la biodiversité, augmenter
les ressources mellifères disponibles pour les abeilles présentes sur place, régénérer
des parcelles auparavant peu productives, enrichir durablement les sols, capter du
carbone et, à terme, créer de nouvelles sources de revenus pour l’agriculteur,
évidemment partenaire du projet. Lancée en décembre 2019 par un mois de
plantation avec quelques espèces, cette belle campagne s'est terminée au mois
d'avril 2020.